A l'intention de Monsieur Roussel
Cher Monsieur Roussel,
C’est avec une réelle satisfaction que j’ai, ce jour, découvert votre lettre au sein du courrier aimablement déposé par la factrice au fond de ma boîte : un modèle standard, agréé par la Poste, fixé sur le petit muret qui signale la frontière nord du Domaine, le long d’un chemin communal mais néanmoins goudronné.
Pour être plus précis, la satisfaction prit corps sitôt votre enveloppe ouverte et un chèque, ci-dedans découvert, d’un montant de 53,77€, somme relativement croquignolette surtout en ces temps où les rappels d’URSSAF et les remboursements d’APL s’ajoutent à la dureté ordinaire des temps.
Pour être tout à fait précis – on peut toujours l’être davantage – la satisfaction atteignit son comble en découvrant que le chèque honorait une commande de quelques-unes de nos petites fariboles, à savoir le tout nouveau Mélanges (volume 8), le premier volume des aventures d’Adam Strange et un abonnement de six numéros à A&A, le navire amiral de notre flotille fanéditoriale.
Chic planète !
D’autant plus que la commande avait été suscitée par la lecture de Blificc 3 – pour tout vous dire, c’est la première fois que quelqu’un nous commande quelque chose suite aux informations sur nos activités passées sur ce blog. « Yès ! » comme disant les d’jeunzs, en mimant, l’avant-bras levé et le poing serré, un tirage de chasse d’eau virtuelle.
Sitôt aperçu, le chèque fut aussitôt contresigné et décrit sur un bordereau de dépôt afférent ; le bordereau fut ajouté à la pile du courrier et des petits paquets préparés au cours de la matinée ; l’ensemble fut fixé à l’arrière de mon vélocipède et, d’une brillante succession de puissants coups de pédale dont j’ai le secret, je m’auto-transportai jusqu’à la poste du village.
Routine, routine : le matin, je fais du courrier et des paquets ; à quatorze heures, sitôt passée la factrice, je file à la Poste déposer les chèques tout frais arrivés ainsi que le courrier du matin ; de retour chez moi, je glandouille un peu et, éventuellement, commence à bidouiller un peu le courrier – car soyons juste : le dépôt de vos chèques passe avant la lecture attentive de vos messages…
Et là, ce soir, ce fut l’horreur !
Cthulhu me fasse venir les pustules au cul et Nyarlathotep me fasse raccourcir les bras que je ne puisse pas me les gratter ! Honte sur moi et ma descendance jusqu’à la nonante-neuvième génération ! Car dans la hâte de déposer votre chèque, j’oubliai de vérifier si – petit canaillou ! – vous aviez bien précisé votre adresse sur le bon de commande (niet !), sur la lettre d’accompagnement (reniet !), sur le dos de l’enveloppe (rereniet !).
Eh oui ! Ou plutôt eh non ! Cher Monsieur Roussel, vous n’avez nulle part mentionné votre adresse ! Et je n’ai plus accès à votre chèque !…
Il ne vous reste donc plus qu’à me la faire parvenir, d’un petit coup de mail au cousin : francis.valery@mail.be
A tout bientôt.
Le cousin.
C’est avec une réelle satisfaction que j’ai, ce jour, découvert votre lettre au sein du courrier aimablement déposé par la factrice au fond de ma boîte : un modèle standard, agréé par la Poste, fixé sur le petit muret qui signale la frontière nord du Domaine, le long d’un chemin communal mais néanmoins goudronné.
Pour être plus précis, la satisfaction prit corps sitôt votre enveloppe ouverte et un chèque, ci-dedans découvert, d’un montant de 53,77€, somme relativement croquignolette surtout en ces temps où les rappels d’URSSAF et les remboursements d’APL s’ajoutent à la dureté ordinaire des temps.
Pour être tout à fait précis – on peut toujours l’être davantage – la satisfaction atteignit son comble en découvrant que le chèque honorait une commande de quelques-unes de nos petites fariboles, à savoir le tout nouveau Mélanges (volume 8), le premier volume des aventures d’Adam Strange et un abonnement de six numéros à A&A, le navire amiral de notre flotille fanéditoriale.
Chic planète !
D’autant plus que la commande avait été suscitée par la lecture de Blificc 3 – pour tout vous dire, c’est la première fois que quelqu’un nous commande quelque chose suite aux informations sur nos activités passées sur ce blog. « Yès ! » comme disant les d’jeunzs, en mimant, l’avant-bras levé et le poing serré, un tirage de chasse d’eau virtuelle.
Sitôt aperçu, le chèque fut aussitôt contresigné et décrit sur un bordereau de dépôt afférent ; le bordereau fut ajouté à la pile du courrier et des petits paquets préparés au cours de la matinée ; l’ensemble fut fixé à l’arrière de mon vélocipède et, d’une brillante succession de puissants coups de pédale dont j’ai le secret, je m’auto-transportai jusqu’à la poste du village.
Routine, routine : le matin, je fais du courrier et des paquets ; à quatorze heures, sitôt passée la factrice, je file à la Poste déposer les chèques tout frais arrivés ainsi que le courrier du matin ; de retour chez moi, je glandouille un peu et, éventuellement, commence à bidouiller un peu le courrier – car soyons juste : le dépôt de vos chèques passe avant la lecture attentive de vos messages…
Et là, ce soir, ce fut l’horreur !
Cthulhu me fasse venir les pustules au cul et Nyarlathotep me fasse raccourcir les bras que je ne puisse pas me les gratter ! Honte sur moi et ma descendance jusqu’à la nonante-neuvième génération ! Car dans la hâte de déposer votre chèque, j’oubliai de vérifier si – petit canaillou ! – vous aviez bien précisé votre adresse sur le bon de commande (niet !), sur la lettre d’accompagnement (reniet !), sur le dos de l’enveloppe (rereniet !).
Eh oui ! Ou plutôt eh non ! Cher Monsieur Roussel, vous n’avez nulle part mentionné votre adresse ! Et je n’ai plus accès à votre chèque !…
Il ne vous reste donc plus qu’à me la faire parvenir, d’un petit coup de mail au cousin : francis.valery@mail.be
A tout bientôt.
Le cousin.